B.I.N.C.
2003
du 29 mai au 1er juin 0032
Jeudi 29 mai - départ à 6 heures du matin
de Prades pour rejoindre en voiture le port de Saint Cyprien où le
coup d'envoi du 4eme B.I.N.C. sera donné à 7 heures à 150 participants.
Nous sommes à Saint-Cyprien à 7 heures pétantes ; nous récupérons
nos dossards 122 pour Richard et 121 pour Francis et l'itinéraire
en poche nous vérifions nos vélos. Mettre les pompes à l'endroit,
ne pas oublier les bidons d'eau et le ravito !
La première journée s'annonce chaude, le grand beau sera présent.
Nous déposons nos .bagages sur le camion en espérant les récupérer
à San Julia de Loria en Andorre ce soir à l'hôtel Saint Eloi.
7 h15 - les motards de Saint Estève sont prêts à couvrir la route,
la Croix Rouge, les mécanos et la voiture balai vont nous escorter
pendant toute la randonnée ;
7 h 20 - le départ est donné aux 150 cyclos et cyclotes venus des
quatre coins de France, Belgique, Suisse et Italie pour quatre jours
de vélo, 600 kms en 6 étapes et 10.000 mètres de dénivelé ; il faudra
garder le moral pendant les passages difficiles
1ère étape.
Le peloton est parti très vite, Richard et bibi se retrouvent dans
un groupetto d'une vingtaine de cyclos, nous traversons à bonne allure
les villages de la plaine du Roussi lion éclatant de soleil ; bibi
ayant oublié les épingles, le dossard 121 restera dans le maillot.
Alénya, Villeneuve de la Raho, Montescot, attention aux ronds points
sans fléchage, on tourne autour ; Bages est traversée sous bonne escorte,
nos amis les motards se font entendre. A Thuir, km 40, nous croisons
l'ACP en vadrouille, pas le temps de discuter. Corbère est contournée
et les cyclos de Grenoble impriment un tempo sans à coup ; A Bouleteirnère,
les passages à niveau sont franchis au pas ! Nous attaquons les bosses
de Rodés et de Vinça sans accélération au train pour ne pas disloquer
le groupe. Il faut penser à se ravitailler et surtout à boire, le
cagnas s'est invité à la fiesta. Le ravitaillement est encore loin.
Notre groupe reste soudé mais certains commencent à trouver le temps
long en traversant Marquixanes - km 62 - Richard et bibi les rassurent,
plus que quelques kilomètres avant la bouffe. La bosse d'Eus est franchie
allègrement, nous arrivons à Prades - km 70 - Ne pas penser à la maison
!
Quelques relais plus loin, nous atteignons la citadelle de Villefranche
de Confient. Ouf ! ravito et eau sont au rendez vous km 78.
La montée du Paillât s'annonce épique avec cette chaleur ; peu avant
Serdinya, crevaison pour bibi, heureusement Richard assure la partie
mécano et ça repart.
A Thuès, passage du petit plateau et le
festival de la moulinette va commencer !
Fontpédrouse, le Pont Séjourné sont franchis ; le soleil cogne fort
- km 95 -encore 10 kms avant le repas, Fetges et Mont-Louis sont en
vue, le panorama est magnifique, pas un nuage, les derniers coups
de pédales et nous glissons à La Cabanasse où nous attend un repas
mérité vu la canicule de cette première étape qui nous amène du port
de Saint Cyprien à la citadelle de Mont Louis -km 105-
2ème étape
Après une sieste réparatrice,
le départ de la deuxième étape est donné à 14 h - direction l'Andorre.
Nous passons le col de la Perche et l'hôtel Le Catalan, puis droit
vers Saillagouse - km 12- et Bourg-Madame où Richard décapsule son
bidon en pleine chaussée ! Nous sommes dans un petit groupe et passons
la frontière à Puigcerda sans aucun contrôle douanier. La route de
la Seu de Urgell s'ouvre à nous, les villages de la Cerdagne espagnole
défilent à bonne allure. Nous assurons de bons relais, le Guegnonnais
et le Mapei roulent vite et bien et nous récupérons des cyclos au
ravito juste avant la Seu de Urgell - km 65-
Le mur de la Seu est fatal à quelques cyclos qui doivent en avoir
plein les pattes de cette route toboggan. Encore 15 kms avant San
Julia de Loria, la frontière d'Andorre est passée ; le soleil brûle
toujours et pour finir les travaux provoquent des embouteillages.
Crochets entre deux files de voitures jusqu'à l'hôtel Saint Eloi.
Après avoir garé les vélos au sous sol, nous prenons possession de
la chambre. Vite un bain froid et un bon massage pour éliminer les
toxines et la chaleur ; Nicolas le Lézignannais nous rejoint et l'on
devise Rugby à XIII pour pas changer !
Après une petite séance d'étirements, nous allons visiter San Julia
de Loria et sa boutique cycle ; le repas s'approche mais en Andorre
on ne connaît pas les pâtes ou si peu. Le repas se résume à une soupe
et une salade. Super pour la montée de l'Envalira ! Nous cyclerons
léger demain après midi !
3ème étape
Le départ est prévu à 13 heures face à la jolie mairie de San Julia,
ce qui nous permet de recharger les accus et les jambes. La journée
sera ensoleillée. Grand bleu à l'horizon, le paysage sur les pentes
d'Envalira va être splendide. Cathy et Fabien nous ont rejoint ce
matin pour assurer l'intendance et surtout le passage des bidons sera
décisif !
12 heures : réception sur la place de la Generalitat, le repas se
résume à une bouteille d'eau et trois biscuits !
13 heures : c'est parti sous la grosse canicule et dans un embouteillage
impressionnant ; très dangereux pour des cycles de rouler dans la
principauté d'Andorre surtout que Richard et bibi s'arrêtent pour
un besoin urgent.
Les casse pattes d'approche du col d'Envalira hors catégorie commencent
dès la traversée d'Andorre et des Escaldes ; la première rampe est
gravie en " ginkana " entre bus, camions et voitures ; sensations
garanties !
Ensuite direction Encamp et Canillo où deux nouvelles rampes canon
nous attendent en danseuse SVP ! merci pour les reins !
Les jambes tournent bien et ces murs sont escaladés à bon train sans
forcer sur notre musculature dont nous aurons besoin sous peu.
En effet, nous arrivons en vue de l'hôtel restaurant de Soldeu, ça
devient sérieux les amis.
Richard et bibi en ont gardé sous les pattes, la partie de Soldeu
nous met dans le bon tempo et le pourcentage s'accentue, nous déroulons
en souplesse et les premiers cyclos sont dépassés.
Nous sommes encouragés par des automobilistes catalans et Cathy et
Fabien assurent notre ravito en eau fraîche. Le gâteau de riz pris
ce matin à San Julia nous a assurément dopés car ça monte sérieux.
Après Soldeu, 2.5 kms avant le ravito, nous dépassons la petite pisteuse
de Savoie à la peine sur cette portion longue et ardue d'Envalira.
Nous atteignons le ravitaillement d'Envalira en bonne compagnie et
en pleine forme. Plus que 4 kms de lacets , des cyclos sont à la peine,
Richard et bibi finissent très fort l'ascension de l'Envalira à 2.400
mètres d'altitude - km 40 - dans un décor de rêve pour tout cyclo
au milieu de plaques de neige.
Le temps d'enfiler un K Way et nous dévalons à bonne allure les lacets
qui mènent au Pas de la Case ; embouteillage garanti au poste douanier
mais nous passons grâce aux motards de Saint Estève qui assurent la
circulation.
Regroupement des cyclos au pied du Puymorens que nous escaladons à
bonne cadence ; Richard et bibi doublons nos amis grenoblois et marseillais.
Nous atteignons sans souci le sommet du Puymorens - km 52 - Après
un bon ravito nous repartons pour 20 kms de descente sur les villages
de Porté et Porta ; nous arrivons à Enveitg toujours pas de Petit
Train Jaune pour la photo, dommage ; La descente a été effectuée cool
car un vent contre nous fait ralentir et puis il faut gravir le col
du Calvaire jusqu'à Egat - km 78 -
Nous sommes en compagnie de trois cyclos dont un parigot de la Butte
Montmartre !
Nous restons ensemble toute la montée ; Villeneuve et Angoustrine
sont effacées et nous traversons les chaos de Targasonne sous l'orage
qui finit par nous rattraper ; saucée sur 1 km puis nous sommes au
sec pour finir l'ascension du col du Calvaire à Egat - km 90 -
La résidence La Solaze approche. A Odeillo, nous prenons sur Bolquère
; notre cyclo parisien tient le choc et après les derniers saute moutons,
nous débouchons au col de la Perche puis nous arrivons à la Cabanasse
- km 95 - une dernière grimpette nous expédie à l'hôtel de la Solaze
. Cathy et Fabien peuvent regagner les pénates ; Richard et bibi sommes
OK.
Ce soir il faudra récupérer car les quatrième et cinquième étapes
seront ardues vu le profil sur le papier !
Un repas gargantuesque nous est offert par la maison, rien à voir
avec l'Andorre. L'accueil est chaleureux et l'ambiance entre cyclos
est excellente ; c'est bon pour le mental. Un petit tour pédestre
pour délasser la musculature puis dodo, demain 7 heures direction
Corrida Espagnole !
4ème étape
6 heures - déjeuner copieux, sortie des vélos et contrôle des bidons
et barres énergétiques. Ces deux étapes espagnoles s'annoncent très
chaudes tant par la chaleur que par les difficultés.
Richard et bibi auront un véhicule d'assistance au col de Tosa ; on
a les moyens quant on est pro.
Une trentaine de cyclos sont restés au lit ; nous sommes une centaine
à prendre la route vers Bourg-Madame et Puigcerda dans la fraîcheur
du petit matin.
La Cerdagne est belle au lever du jour. Le Petit Train Jaune n'est
pas au rendez vous, le peloton roule trop vite pour lui.
Au pied du col de Tosa km 25 - papy Pierre est là pour assurer l'intendance
, nous nous délestons des K Way et des jambières pour commencer à
l'aise et décontracté les premiers lacets de l'osa km 30 - . Passage
à Urtg , ça sent le porc !
Le revêtement de Tosa ressemble à un billard, un régal pour nos vélos.
Notre rythme s'élève au fil .îles kilomètres - km 35 . à la font de
l'auto, Richard enclenche le tu rhô et nous débouchons à hauteur de
la Molina en déroulant sur un bon braquet ; le paysage est fabuleux.
Un léger replat avant de gravir les 10 derniers kilomètres de Tosa.
Nous entrons dans la belle forêt de pins ; nous respirons à pleins
poumons , pas une voiture en vue ! Un régal pour tout cyclo, Richard
et Bibi arrivons à l'hôtel de Tosa qui marque la fin de l'ascension
km 50 -
Nous sommes une trentaine de cyclos à déguster les fruits secs, pain
d'épices et chocolat mise à disposition par nos amis de 5 CYR.
Bon, faut y aller pour 55 kilomètres de descente, long, long la route
de Ripoll. I leurcusement, nous connaissons chaque lacet avec Richard,
nous commençons cool , ne pas dépascr 50 km/h. Bibi mène le groupetto
sur 20 kms dans les lacets somptueux qui surplombent la vallée de
Ripoll.
Un insecte non identifié arrête cette symphonie, Richard et bibi nous
retrouvons seuls avec notre copain suisse. A Ribcs de Fraser - km
75 - il reste encore 20 kms. Nous prenons des relais car la chaleur
d'orage commence à alourdir les gambettes. Il reste 5 kms, nous sommes
dans le faubourg de Ripoll. Un lour de ville et une grimpette finale
nous amènent au Barrio de Ripoll - km 93 - où nous attend un repas
de lldeus pour nous requinquer avant la grande étape de la Vuclta.
A Ripoll les cyclos sont bien accueillis, les gens sont motivés et
sympa. Le parigot nous offre un coca au saloon avant de passer à table.
Le tandem est là mais à bout de force, il ne pourra pas gravir la
Cruetta. Notre pistcuse savoyarde n'a pas pris le départ et le Mapci
est bien seul ! Le treiziste audois et ses copains parisiens sont
prêts pour mater la Cruetta . Papy Pierre est allé déjeuner à l'ombre.
Midi, Richard et bibi nous préparons à
une rude 5 étape.
Tout dans le mental, dixit Richard, un peu de crème solaire et les
bidons à blocs et c'est parti au son des klaxons, déjà Policia.
Les jeunes de la Croix Rouge sont en alerte, certains cyclos sont
justes. Nous traversons Ripoll sous un soleil d'Fispagnc, la corrida
va commencer, les taureaux sont lâchés.
Direction le petit village de Campdevanol entouré de près où paissent
des vaches laitières et des brebis. Richard s'arrête pour s'alléger
en vue de la première difficulté du col de Merolla ; nous arrivons
à Gombern après 15 kms de faux plat qui usent déjà les jambes. Il
faut surtout rester calme. Nous attaquons le col de Merolla sous l'orage
qui nous rafraîchit. Il faut faire attention dans la descente. Des
gravillons et des virages ne sont pas évidents à négocier. Après la
route devient plus roulante et une belle descente nous amène à Poblet
de Lillet, au pied de la Cruetta.
Sortie de virage, tout à droite vers la Cruetta et sur le vélo tout
à gauche , le 30 x 24 est de mise avec un pourcentage digne des pentes
du Ventoux , côte Bédouin - km 33 - le temps est orageux nous fait
transpirer. Nous sommes dans une forêt magnifique mais très épaisse
au fond du vallon. Il est dur de trouver la respiration, Richard m'encourage.
Nous récupérons des cyclos dont nos amis suisses et gardois. Après
7 kms , nous atteignons le ravito où un massage au synthol s'impose.
L'endroit est beau au pied d'un complexe hôtelier, nous sommes à 14
kms du sommet , nous repartons à l'assaut de la Cruetta. Ouf ! nous
débouchons de la forêt mais le paysage est bien dégagé. Nous cyclons
dans un décor extraordinaire dominant les villages espagnols de la
Cruetta. Nos amis cyclos lâchent prise. Richard et bibi nous retrouvons
seuls et grimpons sur une bonne cadence.
Papy Pierre n'en croit pas ses yeux, nous devez grimper là-haut !
Il n'est pas seul, il fait la voiture balai et affiche complet !
Les lacets font place à des lignes droites, nous rattrapons les cyclos
du TAG et les marseillais ; encore 6 kms mais Richard et bibi sommes
bien en jambes et dans les trois derniers kilomètres nous terminons
en boulet de canon et nous arrivons au sommet de la cruetta, nous
portons l'estocade à ce coriace taureau espagnol dit Cruetta !
Photo souvenir et un gâteau de riz vite
avalé et direction La Molina - km 58 -courte descente de la Cruetta,
remontée vers le croisement de Tosa, plus plongée sur la Molina à
fond la caisse. Nous sortons de la Molina avec un groupetto qui dévale
à bloc jusqu'au croisement de Alp - km 65 - ça décoiffe ! Crevaison
dans le groupetto et encore une fois Richard et bibi nous retrouvons
seuls contre le vent entre Alp et Bourg-Madame ! dur ! dur !
Osséja - km 70 - deux cyclos viennent
nous relayer jusqu'à Saillagouse. Bibi décide de lever le pied dans
l'ascension du col de Llous. Richard roule fort. Nous dépassons une
vingtaine de cyclos et dans l'ultime ascension du col de la Perche,
les jambes tournent à plein régime et nous arrivons au sommet sans
bavure - km 95 - puis atteignons la Cabanasse - km 97 - au terme d'une
superbe et dure étape.
Papy Pierre a ramené les cyclos à bon
port. Une douche froide s'impose après cette étape. Un repas alléchant
remettra le physique au top en prévision de la dernière étape qui
nous amènera à Saint Cyprien. Notre ami Roland le Toulousain fait
le cirque Pinder, les savoyards sont heureux de leur séjour catalan
et notre ami suisse est content des paysages espagnols.
Demain la journée s'annonce belle et tranquille
vers la lagune de Saint Cyprien.
6ème étape
7 heures - prêts à démarrer de la Solaze ; le soleil est au rendez
vous. Richard et bibi après un petit déjeuner rapide mais excellent
allons sortir les vélos pour un toilettage largement mérité. Il faut
faire briller la monture pour la représentation finale.
C'est parti par Mont Louis , puis début de la descente infernale sur
le Confient, le Pont Séjourné, Fontpédrouse, Thuès les bains, Olette,
Serdinya et Joncet sont avalés à allure supersonique. Regroupement
à Villefranche de Confient pour tous les cyclos pour rouler en peloton
juqu'à... ? Difficile de tenir le tempo imposé par les ténors. Ria
et Prades sont transpercés et à Prades, le peloton va se scinder en
deux parties. Bibi, au prix d'un bel effort, recolle au peloton des
cadors qui déroulent jusqu'au ravito à Bouleternère ; le village d'Eus,
Marquixanes et le lac de Vinça sont passés sans regard ! dommage !
le compteur s'affole 42 km/h.
Le ravito va permettre de regrouper les
150 cyclos - km 55 -
Après une courte pause, le peloton s'élance sur Corbère les cabanes
et Thuir. Richard et bibi prenons le second peloton bien guidé par
les cyclos marseillais qui impriment un train facile jusqu'à Alénya
où le final est prévu. Les groupes se rassemblent pour l'entrée à
Saint Cyprien village.
Les villages roussillonnais ont été passés à vive allure et sans incident
grâce aux motards de Saint Estève qui neutralisent tous les passages
dangereux. Nous arrivons au km 95 - et les dix derniers qui séparent
Alénya et la lagune de Saint Cyprien seront effectués sans problème.
Le brevet international des nations catalanes se termine en beauté
au pied de la grande bleue qui pour la circonstance a revêtu ses meilleurs
atours.
Un temps radieux, un temps de vacances et de bonheur pour tous les
cycles dont Richard et moi en qui terminons avec cette somptueuse
randonnée.
600 km et 10.000 mètres de dénivelé et plein de souvenirs et de belles
rencontres avec des cyclos et cyclotes extraordinaires.
Faire une telle randonnée sur une jambe et un bras comme un cyclo
ou en tandem est un sacré défi ! Après un bon apéritif et une pression,
un repas délicieux termine en beauté ce magnifique brevet vélocipédique
2003.